En 2020, j'ai dit au revoir à ma mère après qu'elle ait terminé une longue bataille contre la sclérose en plaques. 

En regardant les contacts sur mon téléphone, j'ai vu sa photo, ses messages et ses messages vocaux visuels. Nous ne pouvions plus FaceTime, mais étais-je vraiment censé balayer vers la gauche pour supprimer ma mère ? Ce n'était pas une connaissance antérieure ni une ex-petite amie à moi. C'était l'histoire de notre relation parent-enfant sous forme numérique.  

Comme beaucoup d'entre vous le savent, perdre un parent est incroyablement difficile, mais cela peut aussi être extrêmement fastidieux et déconcertant lorsque vous naviguez sur ce qu'il faut faire de leurs biens, physiques et numériques. 

Mes frères et moi avons organisé le service au cimetière et vidé sa maison, tout en continuant à faire notre deuil. Mon cœur me faisait mal, et mon dos aussi ! Ma mère était professeure de littérature pour enfants, et au cours de sa vie, elle avait collectionné des dizaines de milliers de beaux livres pour enfants, étonnamment lourds. 

Puis vinrent ses appareils numériques et ses comptes qui devaient être archivés. Je pensais que cela serait peut-être plus facile que, disons, payer ses impôts, que ma sœur était en train d'aider. J'ai fouillé dans ses photos personnelles, ses lettres et les vidéos qu'elle avait enregistrées. J'ai répondu aux messages directs de ses amis en son nom et j'ai immortalisé ses profils sur les réseaux sociaux un par un. À cette époque,  Meta (anciennement Facebook) comptait 2,91 milliards d'Utilisateurs Mensuels Actifs dans le monde, ce qui signifie que des millions de familles doivent chaque mois remplir trois processus différents pour signaler un décès aux différents services de support de Meta (Facebook, Instagram et WhatsApp).

Ensuite, j'ai regardé mon application Photos, où j'avais tant de photos de famille. Plus tard, certaines apparaîtraient comme des "souvenirs", déclenchant de fortes réactions. Est-ce qu'Apple sait que ma maman est décédée ? J'avais des années de textes attentionnés et de mots d'encouragement qu'elle avait dictés. Elle avait perdu sa capacité à taper des années auparavant, mais je pouvais dire qu'elle dictait car elle utilisait ses expressions uniques, partageait des souvenirs amusants et la phrase tchèque occasionnelle de ce que nous appelions notre "langue familiale secrète".

J'ai trouvé un message vocal qu'elle avait laissé quelques semaines auparavant. Elle m'a chanté joyeux anniversaire comme elle l'avait fait chaque année auparavant, mais cette fois, c'était accompagné de son musicothérapeute en soins palliatifs. Normalement, je supprime les messages vocaux, mais cette fois, j'étais nostalgique de la collection sentimentale que ma maman était. 

Elle était l'une de mes "Favoris". Sa photo de profil ronde, souriante, à côté de ma femme, de mon frère, de ma sœur, de mon père et de mon patron. J'ai réalisé que nous ne pourrions plus appeler, envoyer des messages ou faire un FaceTime (son moyen de communication préféré). Voir sa photo là-bas était difficile à accepter. J'ai balayé vers la gauche pour révéler le bouton rouge. Comme ça, j'ai supprimé ma mère de mes favoris. Quelle interaction étrange, ai-je pensé. Fonctionnellement, c'était très facile, mais émotionnellement, c'était très difficile.